79 - La Consolation

« Rien n’est meilleur à l’âme que de faire une âme moins triste ». (Verlaine)

« Dis-leur, Mamoune » et la consolation.

Lorsque Frère Claude (1) m’a envoyé un Message qu’il avait reçu au sujet d’un livre que je devais écrire, j’avoue avoir dans un premier temps éprouvé un sentiment d’affolement auquel s’ajoutait la certitude qu’il y avait là une mission impossible : Où trouver le temps ? Quel tri faire dans les centaines et centaines de courriers, courriels et témoignages reçus des lecteurs de Vers le Soleil de Dieu ? Ils m’apparaissaient si authentiques et émouvants que je ne me sentais pas le courage de faire un choix.

D’autre part, il me semblait avoir déjà tellement fait d’efforts à ma mesure pour faire progresser l’Espérance que je pensais avoir réalisé l’essentiel. L’heure d’un certain repos me semblait venue. C’était oublier que la soif d’Espérance est tellement insatiable à notre époque matérialiste, intégrant difficilement la spiritualité(2), donc l’ouverture vers un chemin christique, que notre aventure Stella se devait d’être mieux connue, d’où les Messages reçus par frère Claude dont voici des extraits :

« Dis-leur, Mamoune est urgent pour donner à ceux qui doutent un rayon de la lumière divine éclairant votre terre ». Vers le Soleil de Dieu Tome V (26/2/1999)

« Dis-leur Mamoune va être le moyen de mieux répandre les messages. Il ne faut pas priver les enfants de Dieu du contenu de ces enseignements du ciel.

A partir de Dis-leur Mamoune, l’église va devenir attentive ». Vers le Soleil de Dieu Tome V (10/08/2001)

«…. Vous n’avez pas le droit de ne pas proposer l’Espérance qui ne déçoit jamais aux hommes de votre temps. ...

Mes messages sont d’ordre universel. Ils dépassent les religions car Dieu Amour est universel.

La lutte contre le désespoir passe par l’annonce intempestive de la Résurrection. C’est l’Espérance qui fait vivre et donne sens à tout ce que vous vivez.

Courage, Mamoune, je suis avec toi. » Vers le Soleil de Dieu Tome V (10/06/2006)

Bien évidemment, je ne pouvais qu’obéir, d’autant plus que Frère Claude, conscient de son rôle, surveillait avec amitié l’évolution de mon travail.

En dépit de mes journées très chargées, dans le silence de mes nuits, j’ai pu avancer dans l’écriture du livre. Il fut terminé fin 2006 et trouva rapidement ses lecteurs, comme en attestent les très nombreux commentaires sur Internet.

A - Passage à la Radio

Le 9 mai 2007, je suis passée à Radio Courtoisie. Ce fut un moment très dense. Tout d’abord je dois dire que cette Radio mérite bien son nom tant je fus accueillie avec gentillesse par Serge de Beketch+.

Aucune entrave à la libre expression, en toute indépendance, j’ai pu faire passer notre message Stella de consolation et ce fut d’autant plus émouvant que les auditeurs m’ont encouragée, téléphonant en grand nombre pour exprimer leur satisfaction et leur approbation qui a atteint un sommet lorsque j’ai évoqué la Vierge Marie, lisant un passage de Vers le Soleil de Dieu la concernant. Notre aventure Stella a vraiment beaucoup cheminé sur la voie de la consolation ce soir-là.

B – Le Salon du Livre du 13 mai 2007

Rien d’étonnant donc si trois jours plus tard au Salon du Livre j’ai reçu beaucoup de visites et dédicacé un grand nombre de Dis-leur, Mamoune, au point qu’à 11h 30 il n’en restait plus … Mais les anges veillaient. Alice Machado, poétesse éditée par le même éditeur que nous et qui avait elle aussi son stand s’est aperçue de loin de ce qui m’arrivait. Elle a téléphoné aux éditions Lanore et à 14 h on me réapprovisionnait. Insuffisamment d’ailleurs : à 17h j’étais de nouveau en rupture de stock…

Je garde de cette journée une impression de grande douceur tant les rencontres faites ont été émouvantes et profondes. Je salue d’ailleurs les nouveaux ami(e)s Stella ayant rejoint notre Bateau après cette journée qui m’a permis de constater que les messages reçus pour m’inciter à écrire le livre étaient fondés car preuve était faite de la soif d’Espérance qui taraude tant d’êtres. Et que dire de la souffrance ? Je la percevais presque tangiblement face à ces personnes au regard douloureux qui venaient à mon stand, sans oser se livrer pour certaines ou le faisant sobrement pour d’autres.

J’entendais souvent ces paroles : « Mais on ne m’avait jamais dit cela !» Le « cela », c’était la Vie qui continue, l’Amour plus fort que la Mort, toute la richesse Stella ! Je me souviens tout particulièrement d’un homme et d’une femme en pleurs qui se sont arrêtés devant mon stand, incapables de s’exprimer. J’ai attendu et au bout de quelques instants ils se sont livrés douloureusement, presque timidement : « Nous avons perdu notre petit garçon il y a vingt ans. On vous a entendue mercredi soir à la radio. On ne savait pas tout ça… » Je leur ai dédicacé Dis-leur, Mamoune, en inscrivant bien sûr le prénom de leur enfant, consciente que c’était déjà le départ du chemin d’Espérance pour eux…

Et que dire de cet homme qui a rôdé auprès des livres, ouvrant les uns et les autres, s’éloignant puis revenant… Finalement il a longuement parcouru Dis-leur, Mamoune puis a pris le tome I de Vers le Soleil de Dieu et, insensible à tout ce qui n’était pas sa lecture, est resté debout, plongé dans cet univers qu’il découvrait.

Prenant parfois conscience de gêner ceux qui voulaient s’approcher, il s’écartait mais revenait vers le stand tout en continuant sa lecture. Cela a duré une partie de la journée, jusqu’au moment où il a fini par choisir deux tomes de Vers le Soleil de Dieu et Dis-leur, Mamoune qu’il m’a demandé de dédicacer. J’ai alors compris : il venait de perdre son épouse.

Près de moi se trouvait un écrivain historien qui dédicaçait son ouvrage sur la Renaissance. Affable, très croyant et d’une grande profondeur. Nous avons sympathisé durant toutes ces heures passées côte à côte, chacun de nous se faisant une idée sur les lecteurs de l’autre.

Quand nous nous sommes séparés, très ému, il m’a dit : « Ce que j’écris me paraît vain à côté de vous. Comment pouvez-vous affronter toute cette souffrance ? J’ai passé une journée inimaginable ! » Puis s’adressant à moi et à Paul qui venait de me rejoindre, il nous dit : « Quelle aventure vous vivez ! » Au moment précis de l’au revoir, après avoir évoqué son frère qu’il avait perdu deux ans auparavant, il ajouta « Je vous lirai ».

Vous voyez : notre aventure Stella est contagieuse, elle apporte la consolation par la certitude que l’Amour est plus fort que la mort et fait naître un rayonnement intérieur illuminant la route de ceux qui cherchent un soulagement à leur souffrance.

Le Père Thibault Van Den Driessche a qualifié le vieillard Siméon ⁽³⁾ de fervent guetteur de la consolation par son cantique qui peut susciter un désir vif, profond, ardent, qu’advienne en chacun et dans le monde la Consolation !

En toute humilité, en rendant grâce à frère Claude qui a été à l’origine de l’écriture de « Dis-leur Mamoune », je souhaite de tout cœur que cet ouvrage ⁽⁵⁾continue d’apporter la Consolation, renvoyant aux messages christiques de « Vers le Soleil de Dieu » si importants pour nous tenir éveillés en ces temps d’amnésie christique, et je remercie les nombreux lecteurs (prêtres, religieux, parents ayant perdu un enfant, personnes en deuil ou au seuil de la mort, etc ...) qui ont attesté des fruits de ce livre, commande du Ciel à travers un prêtre, devenu un guetteur de la consolation ».

     =====================================================================

Notes

(1) Frère Claude, voir textes Nos 69 ; 70 ; 71.

(2) L’académicien Jean Clair définit l’étiolement de la spiritualité à notre époque par une formule poétique : « L’ange gardien de notre héritage s’est envolé. »

(3) (Lc 2 22-35)

(4) Voir le texte N° 17 du Blog envoyé par un Chef de Chœur à un grand nombre de membres de la Chorale qu'il dirige, citant plusieurs avis de lecteurs et signalant des sites sur lesquels on peut en lire d’autres.

Exemple de témoignage :

« C’est une œuvre d’amour qu’accomplit le livre témoignage Dis-leur, Mamoune qui tisse à travers des destins contemporains une toile d’Espérance autour des thème de la résurrection et de la communion des Saints. Il s’agit là d’une histoire humaine déployée en Dieu dont les racines sont au Ciel, ce qui, dans notre monde spirituellement éperdu, confère à l’Espérance transmise une grande force de Consolation. »

(5) Je précise que les livres Dis-leur, Mamoune, Mon Petit Icare, et Vers le Soleil de Dieu (5 tomes) sont entièrement vendus au bénéfice du MDE Stella, association bénévole qui chemine difficilement, ne bénéficiant d’aucune aide (sauf celle, ponctuelle, d’ami(e)s Stella), et ne recevant pas les droits d’auteur, l’éditeur étant en difficulté. Merci à ceux qui peuvent faire un don. Pour accéder aux livres, ouvrir un texte du blog et, à la fin de la colonne de droite, cliquer sur Présentation des livres. Vous pourrez les consulter et les commander. Les frais d’expédition sont offerts.

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

Nicole Gourvennec