64 - La Croix et la Résurrection

« Votre Espérance en la Vie éternelle naît sur la Croix du Christ

et sa Résurrection. »

« Des hommes en dressant la croix érigèrent sans le savoir l’Esprit en direction du Paradis.»

La Croix

La parabole des trois arbres : Le troisième arbre et la crucifixion.

« Le bois est le plus précieux de vos matériaux naturels, et Christ l'a sanctifié en l'imprégnant de son sang. » Arnaud Vers le Soleil de Dieu Tome II

Il était, sur une montagne trois arbres qui partageaient leurs rêves et leurs espoirs. Nous avons constaté que le premier arbre ⁽¹⁾ et le deuxième arbre ⁽²⁾ ont vu leurs rêves s’accomplir au-delà de leur espérance puisqu’ils furent transformés l’un en une crèche de Noel pour la naissance du Fils de Dieu et l’autre en une barque qui transporta Jésus, Prince de la Paix apaisant la tempête et la changeant en Vent de Dieu, en Vent d’Amour.

Mais qu’est devenu le troisième arbre qui se disait : « Je veux devenir le plus grand et le plus fort des arbres de la forêt. Les gens me verront au sommet de la colline, ils penseront au Ciel et à Dieu et à ma proximité avec eux. Je serai le plus grand arbre de tous les temps et les gens ne m'oublieront jamais. »

Hélas ! Lorsque les bûcherons s'approchèrent de lui, il fut effrayé, car il savait que si on le coupait, ses rêves de grandeur seraient réduits à néant. C’est ce qui se produisit. En effet, l’un des bûcherons s'écria : « Je n'ai pas besoin d'un arbre spécial, alors je vais prendre celui-là » et il désigna le troisième arbre qui fut débité en larges pièces de bois et abandonné dans un coin, jusqu’au jour où quelqu’un alla le chercher et le transforma en croix.

Et c'est cette Croix issue de ce troisième arbre que transporta Jésus. Sous les insultes de la foule, il gravit un chemin appelé "Via dolorosa" et fut cloué sur la Croix au sommet de la colline rocheuse du Golgotha où il mourut à la 9ème heure (3 heures de l’après midi).

« Le poids de l’amour de Jésus est dans le poids de la croix. » P. D’ALZON

L'arbre réalisa alors qu'il avait été assez fort pour réaliser son rêve : se tenir très haut, et ainsi être aussi proche de Dieu que possible. Personne ne l'oublia car, par la Croix, il devient symbole de l’Arbre de Vie, restaurant le lien entre le Ciel et la Terre, ainsi qu’en témoignent les événements qui ont suivi la mort du Christ en Croix :

«Le Ciel et la Terre ont communié à l'ébranlement car le séisme est spirituel, atmosphérique et tellurique tout à la fois : ... à midi, l'obscurité se fit sur toute la terre jusqu'à trois heures (...), la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s'ouvrirent et des morts ressuscitèrent, rendant tangible la résurrection immédiate, et annonçant la Victoire de Jésus sur la mort. » Arnaud   Vers le Soleil de Dieu (Tome III)

La Résurrection

« Les Évangiles sont brefs con­cernant la Résurrection de Jésus et les manifestations qui la suivirent, comme si les Évangélistes en avaient assez dit pour que la démonstration fût suffisante. Cette brièveté, qui n'est pas le reflet de ce qui s'est passé, provient à la fois d'une volonté de prudence de Jésus et de la conspi­ration du silence.

Jésus, après la victoire sur la mort n'a voulu aucune amputation dans la relation des faits mais il a recommandé la discrétion ‑ pour un temps seulement. Il craignait que clamer trop fort cette victoire ne se retournât contre les apôtres et, s'il en appelle à l'Esprit‑Saint pour les éclairer, il demande aussi à son Père de les protéger. Il les lui confie car il a peur des lendemains terrestres qui succèdent aux victoires de l'amour et de la foi. Dieu est bien obligé de tenir compte dans Son Plan des hommes, de tous les hommes et surtout de ceux qui sont contre Lui. La Résurrection est le triomphe de l'amour sur la méchanceté !

Si, grâce aux Évangiles ‑ de Luc et plus encore de Jean, vous pouvez un peu imaginer l'ampleur des dits, des faits et des manifestations qui se produisirent un deuxième facteur est, hélas ! intervenu : ce furent les prêtres qui les premiers imposèrent silence et mensonges à tous les témoins... Or, les autorités religieuses savaient tout : le tombeau vide, les apparitions de Jésus à des hommes et des femmes ainsi qu'à des soldats, les faits surnaturels vécus directement ou relatés, etc. La terreur sévit. Les témoins se taisent, et pour longtemps (....) Les témoignages disparaissent... » Arnaud   Vers le Soleil de Dieu (Tome III)

A- Les traces de la Résurrection :

« Dans les décennies qui suivront, des textes seront pieusement cachés. Vous en retrouverez certains si votre recherche est bien faite. Ils confirment de façon éblouissante la Résurrection de Jésus telle qu'elle est apparue dans toute son ampleur en son temps !

De même que des découvertes qui amélioreraient le sort de l'humanité vous sont cachées (entre autres celles en rapport avec une énergie propre et économique), de même des textes sacrés dorment non pas dans des tiroirs mais dans la terre ! Notre travail dans l'un et l'autre cas n'aboutit pas facilement tant le bouclier dirigé vers le Ciel est épais ! Les recherches archéologiques en votre siècle et pour ceux à venir sont plus importantes que les exégèses (...) ! Vous n'apprendrez rien que vous ne sachiez déjà mais vous aurez de nouvelles lumières, des confirmations éclatantes ! Des découvertes plus sensationnelles que celles de Qumram sont à venir... »

B - L’accueil fait aux signes qui subsistent :

C’est un accueil pour le moins réservé -voire hostile- de la part des scientifiques. Je prendrai pour exemple le scepticisme qui perdure vis-à-vis du Linceul de Turin, ce qui est très surprenant si l'on s'en réfère à des études sérieuses comme celles du Symposium Scientifique International de Rome les 10,11 et 12 juin 1993 réunissant 57 spécialistes du Linceul de Turin issus de 18 nations et qui conclut ainsi : l'homme du Linceul ne peut pas ne pas être Jésus de Nazareth. ⁽³⁾

Voilà qui rejoint ce que le messager christique nous dit, confirmant à la fois l’authenticité du Suaire et la défiance de certains scientifiques :

« Homme de chair et de sang, aime ce Dieu qu’est Christ, aime Sa Chair et Son Sang. Il t’est tellement consanguin (..). Des gouttes de ce Sang sont toujours mélangées à la terre et cette Chair, photographiée à la lumière de la Résurrection à l'instant du dédoublement, a impressionné Son Linceul... Cependant vous verrez : l'Image sera rejetée jusqu'au bout du temps par ces "combattants du possible", du seul possible ... Mais le possible n'est pas tout le réel !" Arnaud   Vers le Soleil de Dieu   (Tome  III)

C - Pourquoi un tel accueil ?

« Celui que vous appelez rationaliste atteste de la capitulation inconsciente de l'intelligence face à ce qui la dépasse : le sur-naturel.

Quand vous serez à votre tour là où nous sommes, ou plus exactement dans l'état que nous habitons, vous admettrez toutes vos capitulations terrestres, dont en en tout premier lieu cette capitulation-là que seul l'homme spirituel admettra...

De fait, très peu de science vous crée l'illusion d'être savants tandis que beaucoup de surnaturel biblique ne réussit pas à emporter votre conviction spirituelle. Pourquoi, lorsque vous abordez ce surnaturel, n'empruntez-vous qu'une partie du tout proposé, ce que font hélas beaucoup d’historiens.

Soyez-en conscients, une science dite historique ou une histoire dite scientifique deviennent sous certaines plumes (...) le cheval de Troie dans la religion chrétienne (...)

L'homme de foi, lui, monte à une échelle et regarde au-dessus et au-delà de l'horizon ; le Soleil de Dieu ne se couche jamais pour lui...Il sait que la crucifixion du Christ est la conclusion de tous Ses sacrifices, de tout Son Amour, et de toutes les trahisons, et non un sacrifice humain exigé par Dieu !

A la rigueur certains historiens acceptent que la Résurrection échappe au temps et à l'espace par quelque tour de passe-passe ou un "subterfuge" que cette "merveilleuse science qu'est l'histoire" découvrira bien un jour..."

C'est ainsi que l'impossible s'offre à vos sens lorsque nous, Petits Poucets célestes, nous jetons des cailloux blancs sous vos pas. Hélas ! Les combattants du possible vouent nos gestes à l'inanité... Arnaud Vers le Soleil de Dieu (Tome IV)

Celui que vous appelez rationaliste atteste de la capitulation inconsciente de l'intelligence face à ce qui la dépasse : le sur-naturel.

Reprenons l'exemple du Christ ressuscité et traver­sant les murs et les portes closes des maisons : Huit jours plus tard, les disciples de Jésus étant de nouveau réunis à l'intérieur de la maison, et Thomas se trouvant avec eux, Jésus vint les portes étant fermées à clé (Jn 20,19) ».

Il s'agit là d'une autre "physique" dont vous ignorez tout !

Dans le meilleur des cas, vous transigez aussi bien avec le sur-naturel qu'avec le naturel car vous croyez inintelligemment ... .que le premier s'oppose "naturellement" au second.

Et c'est ainsi que l'homme va jusqu'au bout de la science, la sienne et rarement jusqu'au bout de Dieu, sauf ex­ception : l'évangile de Jean. Et c’est cet évangile que l'on qualifie d'herméti­que pour le disqualifier !

Admettre la Résurrection, et l'accepter avec tout ce qu'elle implique en son amont comme en son aval, constitue l'acte de foi parfait, car c’est celui qui offre l’Espérance.

Notre résurrection, la mienne comme celle de tous les autres partants de la terre, est contenue, dans celle de Jésus‑Christ. En niant la sienne, on nie la nôtre, ce que font certains naufrageurs de l’Espérance...

Seul un mystique peut passer du matériel au spirituel, du naturel au sur-naturel, unissant la Passion du Christ, la Croix et la Résurrection, ce que Saint Augustin résume ainsi :

« Le Christ est venu vers nous : il a eu faim, il a eu soif, il s'est fatigué, il a dormi, il a fait des miracles, il a enduré la souffrance, il été flagellé, couronné d'épines, souffleté, couvert de crachats, blessé par la lance, déposé au tombeau, mais voici qu'il est ressuscité le troisième jour : finie la souffrance, morte la mort ! » Saint Augustin

Mort et résurrection forment un couple indissociable, dont l’Icône, pont entre le visible et l’invisible, entre le Ciel et la Terre rend compte car le monde qu’elle reflète, libéré de la matière, est un monde transfiguré. A travers elle on perçoit "l’homme du Royaume à venir", destiné à la joie de la résurrection qui essuiera toute larme.

Icône provenant de l’iconostase de l’ancienne église de  Volotovo. . Musée d’Histoire et d’Architecture, Novgorod, Russie.

C’est ce qu’exprime cette Icône de la fin du XVe Siècle, qui célèbre le Sauveur descendu au plus profond de l’enfer ou des limbes pour libérer l’humanité. C’est l’Icône pascale par excellence.

Ce qui frappe avant tout c’est le flux de lumière qui s’en dégage car le Christ jaillit ici comme l’éclair aux confins de l’abîme ténébreux. Nouvel Adam ruisselant de lumière, Il saisit vigoureusement par le poignet le premier Adam qu’Il ressuscite.

"Ce relèvement" concerne l’humanité entière. C’est chaque homme que le Ressuscité relève, donnant à chacun la possibilité de recevoir l’Esprit et de devenir fils adoptif du Père.

Le Christ est en mouvement, un double mouvement, ascendant et descendant. La descente est suggérée par le pan de son manteau qui flotte vers le haut, éclatant de blancheur alors que la montée est suggérée par sa main droite tirant vers le haut Adam. La mort est vaincue et les portes de l’enfer brisées. Tout reste désormais ouvert et tout est rempli de lumière.

Le Ressuscité se profile au centre d’un jeu de trois ou quatre cercles concentriques qui remplacent la mandorle et symbolisent le Corps de Gloire, la transparence consécutive à la pénétration par l’Esprit saint. Chaque cercle prend une coloration plus sombre en allant vers le centre qui est généralement d’un bleu très foncé, c’est le passage de la lumière physique à la lumière spirituelle !

Notons que le Christ tient la Croix qui n'est plus signe de la Passion mais signe de la Victoire sur la mort, signe de la Résurrection... C’est la Croix Glorieuse qui clame l’au-delà et la Résurrection.⁽⁵⁾

Je me prosterne devant la Croix

De notre Seigneur Jésus-Christ,

Qui a été sanctifiée par son sang précieux.

La Croix, notre puissance, la Croix notre force,

La Croix, notre rédemption, la Croix le salut de notre âme ...

Qui croit à la puissance de la Croix est sauvé.

Extrait d’une prière dite « de toujours » des chrétiens d’Ethiopie

Mais direz-vous, cette hymne à la Croix est tout à fait dépassée. En effet si l’on s’en réfère à ce qu’exprime Thierry de Montbrial ⁽⁴⁾, on assiste aujourd'hui à la conjugaison d'une perte de sens individuel et de sens collectif. Cette absence de boussole est liée au rejet de Dieu : L'hubris ou l'orgueil de l'homme qui prétend avoir chassé Dieu est absurde. L'idée de Dieu est ancrée dans la nature humaine car elle fait partie de notre condition mortelle, ...elle est omniprésente, même dans sa négation (un comble!).

Certes, cet écrivain a raison dans son jugement sur le rejet apparent de Dieu, mais cependant rien n’est très simple en une époque aussi troublée que la nôtre : alors qu’il y a un mouvement hostile au port de la croix et au crucifix ⁽⁵⁾, force est de constater que beaucoup de personnes désignées comme des "icônes publiques" !!! ( sportifs, acteurs, chanteurs, animateurs, etc.), portent ostensiblement une chaîne avec croix, cependant qu’elles n’hésitent pas à faire le signe de la croix, soit pour marquer leur appartenance à la foi chrétienne, soit tout simplement parce que ce signe a dans leurs esprits une valeur de protection contre les ennemis personnels, les forces néfastes ou des dangers divers, voire pour certaines exprime sans qu’elles se l’avouent ou en aient clairement conscience un lien avec leurs aimé(e)s disparu(e)s. C’est si mystérieux les chemins de peur et de souffrance dans un monde comme le nôtre, livré à la matière, dangereux et violent !

Ainsi la Croix, instrument d’un supplice infamant, devenue pour les chrétiens le signe du rachat des hommes par Jésus-Christ, demeure pour l’humanité une Espérance, une consolation, une sécurité ancrée à l’idée de Dieu, omniprésente, même parfois chez ceux qui la rejettent !

« Les chemins de la foi sont divers et variés comme vos vies. La vie terrestre de Jésus est encadrée par deux hommes que tout sépare : Jean le Baptiste est un saint, il inaugure la vie du Christ ; le bon larron crucifié à son côté est un brigand qui a commis tous les péchés possibles, il achève la vie du Christ. Tous deux croient en Lui, l'un reçoit la grâce dans le sein de sa mère, l'autre la cueille dans la souffrance, mais c'est finalement la même foi et dans l'éternel matin du Paradis, ils embrassent tous deux Christ. »

Arnaud    Vers le Soleil de Dieu (Tome III)

Croix dressée sur le monde

O Croix de Jésus-Christ ⁽⁶⁾

« L’immortalité ne s’acquiert que dans les sursauts de l’âme et la résistance de l’esprit qui se manifeste aux pires instants .

Et les grâces abondent alors : car toutes les grâces naissent sur la Croix du Christ. » Arnaud

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1 - Texte du Blog : Noël. (20/12/2014)

2 - Texte du Blog : Humains en lourde peine. La tempête apaisée. (30 janvier 2015)

3 - Voir les Actes du Symposium scientifique international – Rome 1993 (Ed François-Xavier de Guibert), publiés sous la direction de A.A Upinsky dont la conférence au 2ème Congrès du MDE Stella en octobre 1997 recueillit un grand succès.

4 - Fondateur et directeur de Ifri (Institut français des relations internationales)

5 – Notons les hésitations, tergiversations voire capitulations de la "Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme" qui tente de régler les questions épineuses concernant la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles, ainsi que celles concernant le port de symboles religieux au nom d’une neutralité difficile à définir...

6 - Fête de la Croix Glorieuse le 14 septembre. Croix de Dozulé : Dozulé (France, Normandie). Apparitions de la Croix Glorieuse puis du Christ qui dicta des Messages à Madeleine, une humble mère de famille, de 1972 à 1978. Depuis, des Chrétiens se rassemblent sur la « Haute Butte » à Dozulé (25 km de Lisieux et de Caen), où Jésus a demandé que soit érigée un gigantesque Croix pour célébrer la Croix Glorieuse et prier pour la Rédemption du monde.

Vers le Soleil de Dieu (Tome IV p 158 ; 159 ;160).

« Que notre seule fierté soit la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ. En lui, le salut , la vie, la résurrection ; par Lui, nous sommes sauvés et délivrés. » (Galates 6, 14)

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Nicole Gourvennec