La Vie après la vie (5)
«Tout fut blanc, tout fut doux et le bonheur de Dieu nous attendait au coin du voile levé… »
Arnaud Vers le Soleil de Dieu
De tout temps, sous toutes les latitudes et dans toutes les civilisations, l’homme s’est posé la question de la mort, s’efforçant, entre autres dénis, de l’éliminer de sa mémoire par la distraction pascalienne, le culte du jeunisme associé à celui de la science chargée de repousser le plus loin possible l’inéluctable perspective, etc.
Cependant le retentissement des témoignages sur les N.D.E ainsi que le succès des livres qui traitent de ce sujet, révèlent qu’au tréfonds de chaque être, même le plus enraciné dans un athéisme apparemment irréductible, existe une aspiration à l’éternité, une nostalgie du ciel, une soif d’espérance : Et si c’était vrai que je ne mourrai pas, que je vivrai ? Et si c’était vrai que je retrouverai celui ou celle qui m’a quitté(e) et dont l’absence est une blessure inguérissable ? Et si c’était vrai que le Paradis existe, comme l’a affirmé le Dr Aben Alexander, célèbre neurochirurgien américain dont l’ouvrage : La Preuve du paradis est devenu un best-seller.
Il est intéressant de constater que les personnes ayant vécu une N.D.E ne se posent plus ces questions. Une mutation s’est produite en elles. Désormais, persuadées que l’Au-delà existe, elles reprennent le cours de leur vie terrestre en privilégiant l’amour et en remettant à leur juste place, secondaire, les valeurs matérielles qui, au demeurant, ne les intéressent plus. Elles ont frôlé l’infini, tel est désormais leur horizon. La mort non seulement ne leur fait plus peur mais ils éprouvent un sentiment très doux de paix en en l’évoquant.
Les limites des N.D.E
Cependant n’oublions pas que ceux qui ont vécu une N.D.E n’ont pas franchi le seuil séparant vie terrestre et au-delà : « Les ‘expériences aux portes de la mort’ ne sont que de brefs accostages sans débarquement : l’au-delà demeure inexploré. Si ces ‘expériences’ ne se révèlent pas sans intérêt, elles restent superficielles ... ».
D’où un certain danger à les prendre pour des révélations sur l’au-delà : « L’approche de la mort, cet entrebâillement sur l'infini risque d'être présenté de manière si belle que des hommes seraient tentés de jouer avec elle et de s'y précipiter comme Colomb vers l'Amérique !
Il importe donc d’expliquer ce qu'est la logique ‘résurrectionnelle christique’ où l'on se retrouve derrière la mort comme on était devant, avec les mêmes bagages spirituels, riches ou pauvres, lourds ou légers, blancs, gris ou noirs.
Car il faut savoir qu'à l'euphorie passagère et quelque peu illusoire succède rapidement la rude prise de conscience de l'escalade que l'âme doit accomplir au Ciel ! » Arnaud Vers le Soleil de Dieu (Tome I )
Les révélations des messagers christiques*
Si leurs révélations - non sollicitées, accordées par vouloir divin - ne contredisent pas les témoignages sur les N.D.E, elles les complètent car ils ne se contentent pas de donner l’Espérance en la Vie après la vie, mais nous préparent à Cet Au-delà qui nous attend**, ce que l’église, non seulement omet trop souvent de faire connaître à notre époque, mais interdit parfois ou tout au moins empêche, par des prises de position verrouillant toute ouverture sur le sort de l’homme post-mortem : il ne faut pas chercher à savoir ce qui nous attend après la mort, nous devons respecter ce mystère, nul n’en est revenu, etc.
C’est oublier que si le Christ se montre souvent allusif, il est un passage dans l’évangile selon saint Luc fort important car il atteste de la Vie après la vie, mais aussi donne des précisions sur la relation qu’il y a entre destin post-mortem et vie terrestre.
Il s’agit de la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare (Lc 16,19-31). Ces deux personnages ont vécu, le premier dans l’opulence égoïste, l’autre dans un dénuement total. A leur décès, leurs conditions s’inversent : le riche se trouve dans des zones sombres de l’au-delà, cependant qu’il aperçoit Lazare dans la lumière… Et il s’entend dire : « Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu toutes tes bonnes choses, et Lazare, lui, bien des maux. Maintenant il est ici, consolé et toi torturé».
On retrouve l’accent des Béatitudes (Mt 5,4) : « Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés. » (Mt 5,4)
A travers ce récit allégorique, le Christ nous donne un aperçu de ce que sera notre existence dans l’au-delà, et qui dépend de la primauté réservée à l’amour : le riche, englué dans son confort ne s’est aucunement soucié du sort de celui qui, couché à sa porte, vivait misérablement tout près de lui. N’ayant pas su accumuler le moindre trésor de compassion, c’est lui maintenant qui est pauvre. Son au-delà est un lieu de souffrance qu’il lui faudra peupler de pensées d’amour et nettoyer des regrets qui l’assaillent : qu’ai-je fait de ma vie ?
« Si vous êtes pris au piège (peu à peu ou subitement) des possessions matérielles, des honneurs humains, des gloires éphémères, des vanités sociales, des plaisirs solitaires et égoïstes, de la cupidité, de l'avarice, etc., vous constituerez un faux trésor, vous l'aimerez plus que tout et il fera de vous une écorce mortelle et un coeur mortel… Rien que de la cendre ! " Vers le Soleil de Dieu (Tome I )
Il est donc important que les messages sur l’au-delà rectifient les illusions engendrées par des témoignages trop optimistes sur la Vie après la vie et qu’ils éclairent pour nous le chemin ascensionnel ouvrant sur la Vie éternelle.
Franchissez les portes
(En effet), l'une des méprises de certains chemins spirituels nouveaux est de simplifier l'au-delà de la mort et de laisser croire que tout devient simple, merveilleux et facile, sitôt la porte de la mort franchie.
C'est ainsi que la porte automatique de la mort n'est que la première d'un long chemin. Elle ouvre, certes, sur un tunnel lumineux mais qui n'est qu'un sas ; ensuite il y aura douze portes à franchir et, avant chacune d'elles, vous entendrez gémir le Christ, d’abord faiblement, puis de plus en plus fort : ‘Ecoute, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui’. »
« Mais direz-vous : ‘Quelle étrange porte qui ouvre sur moi-même!’. Il est vrai que les portes du Ciel ne sont pas celles de la Terre : il y a la porte du désir, la tienne, frère, et la porte de la grâce, celle de Dieu. Elles ne s'ouvrent pas l'une sans l'autre; sinon où serait la liberté de tes pas?
Mais que ce soit sa propre souffrance, celle du voisin et celle du monde, il s'avère indispensable de passer par ces trois portes, entre autres, pour gagner son éternité car l'Avant Royaume n'est que portes et portes à passer : ‘franchissez, franchissez les portes’ » Vers le Soleil de Dieu (Tome III)
Tableau de l’artiste Janine DURRENS : « Franchissez, franchissez les portes. »
« Moi-même, nouveau-né au Ciel, enivré par mes découvertes, subjugué par ma propre métamorphose, je n'ai pas alors perçu le rude chemin qui m'attendait et qui attend chacun, sauf à être un nouvel Etienne.
J'ai beaucoup changé depuis mes ballades sur les premières et douces pentes de l'étincelant Massif Christique, mais maintenant ce que je vis est mille fois plus beau que la plus belle vie du plus chanceux des hommes. Et cela est si pur ! » Votre Arnaud Vers le Soleil de Dieu (Tome III)
Conclusion : Messages christiques et N.D.E
Si les NDE ont pour vocation de nous indiquer que la Vie continue après la mort de notre corps physique, les messages christiques prennent en quelque sorte la relève pour nous renvoyer des éclats du Ciel afin de baliser pour nous nous le chemin vers cette Vie qui est maintenant la leur. Ils sont des témoins de l’Invisible, au service de la Parole, donc de l’Amour :
Dans l’évangile, il n’y a que de l’Amour !
Arnaud Vers le Soleil de Dieu (Tome TV)
écoutons les voix juvéniles des enfants de lumière qui, à travers celle d’Arnaud, nous invitent à collaborer avec eux afin que nous puissions nous aussi franchir à leur suite les portes vers la Lumière du Christ :
« Nous, les enfants envolés, nous avons peu travaillé, peu donné dans le champ terrestre de Dieu. Partis au petit matin de la vie, nous sommes pourtant comme les ouvriers de la onzième heure : bien et vite rétribués par le Seigneur.
Pourquoi ce salaire et cette hâte ?
Parce qu'à l'ardeur de nos âmes juvéniles répond justement si fort l'amour brûlant de vos coeurs ! Et de cette alchimie, folle pour les "sages", *naît la conversion, le retournement vers Dieu des coeurs et des esprits sur son passage. » Arnaud
Le Paradis
En conclusion, si les N.D.E ont le mérite d’apporter l’Espérance ce qui, en notre temps sécularisé et matérialiste, est un apport précieux à la spiritualité, elles ne sont qu’une préfiguration des étapes vers … le paradis. Le Dr Alexander a donc eu raison de glisser dans son ouvrage ce mot riche de promesses célestes :
« Les chemins de la foi sont divers et variés comme vos vies. La vie terrestre de Jésus est encadrée par deux hommes que tout sépare : Jean le Baptiste est un saint, il inaugure la vie du Christ ; le bon larron crucifié à son côté est un brigand qui a commis tous les péchés possibles, il achève la vie du Christ. Tous deux croient en Lui, l'un reçoit la grâce dans le sein de sa mère, l'autre la cueille dans la souffrance, mais c'est finalement la même foi et, dans l'éternel matin du Paradis, ils embrassent tous deux Christ."
Arnaud Vers le Soleil de Dieu
Voilà qui, à défaut de signifier que le Paradis nous soit ouvert dès notre départ de la terre, peint notre Avenir céleste des couleurs du Bonheur éternel. La Preuve ?
« Sur sa croix, le bon larron ne s'est-il pas entendu dire : ...tu seras avec moi dans le Paradis’ ? »
Et pourquoi donc cette rédemption ? Certainement parce qu'à cet instant il aima "l'autre" : Jésus, plus que soi ! » Vers le Soleil de Dieu (Tome III)
Telle est la clé du Paradis : aimer les autres plus que soi, aimer comme Jésus nous a aimés !
Vaste perspective, la plus belle qui soit, la plus difficile, celle qui nous emporte au-delà de nos limites, vers le Soleil de Dieu, ce Soleil qui a éclairé en permanence la vie terrestre de frère François - et qui éclaire sans aucun doute celle du pape François, ce qui est une grâce pour notre époque si violente, où les nuages s’accumulent, voilant au sens métaphorique l’azur du ciel…
Seigneur, fais de moi un instrument de paix !
Là où il y a la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que j’apporte le pardon.
Là où il y a la discorde, que j’apporte l’union.
Là où il y a l’erreur, que j’apporte la vérité.
Là où il y a le doute, que j’apporte la foi.
Là où il y a le désespoir, que j’apporte l’Espérance
Là où il y a les ténèbres, que j’apporte Ta lumière.
Là où il y a la tristesse, que j’apporte la joie.
Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé, qu’à consoler ;
à être compris, qu’à comprendre ;
à être aimé, qu’à aimer.
Car :
C’est en donnant qu’on reçoit,
C’est en s’oubliant qu’on se trouve,
C’est en pardonnant qu’on est pardonné,
C’est en mourant qu’on ressuscite à la Vie éternelle.
Amen !
Saint François d’Assise.
*Les messagers christiques, consultez l’article dans catégories.
** Jean Prieur : «Cet au-delà qui nous attend »
Nicole Gourvennec m-d-e-stella@wanadoo.fr