« La mort n’est pas une absence, c’est un changement de présence. »
cité par J.Prieur
Jean Prieur (1914-2016) nous a quittés le vendredi 23 décembre 2016, rejoignant cet Au-delà qu’il a contribué à faire connaître en ouvrant l’Espérance vers un Avenir céleste. Certains des titres de ses livres l’expriment poétiquement : « Et la nuit devient lumière », « Les témoins de l’invisible », etc.
Son œuvre est tellement riche qu’il est difficile de la classer : littérature, poésie, histoire, et bien sûr spiritualité. Sa curiosité et son inspiration semblaient sans limites, l’essentiel entraînant ses lecteurs vers un vaste horizon, l’Horizon Christique. De culture protestante, il connaissant parfaitement les écritures, dont il savait rendre compte avec précision, dans un style parfait qui s’accordait avec les messages christiques et leur capacité à apporter la consolation.
C’est ainsi que grâce à son talent et son désir de transmettre ce qui l’habitait, il a transfiguré bien des souffrances, faisant avancer la petite Espérance dont nous parle Charles Péguy.
Nous avons eu la chance de le rencontrer dès le premier tome des Lettres du Ciel d’Arnaud : « Vers le Soleil de Dieu » dont il a écrit la belle préface*. Le MDE Stella lui est très reconnaissant pour tout ce qu’il lui a apporté, même si sur certains points il y avait une petite divergence qui n’a pas empêché une fidèle union entre nous. Nous avons échangé des courriers régulièrement durant des années, jusqu’à son hospitalisation.
Notre dernière rencontre a eu lieu le 10 février 2007 à Paris, Espace Moncassin, lors de ma conférence sur « Dis-leur, Mamoune » à laquelle nous l'avions convié. Il était déjà bien fatigué mais avait apprécié l’ambiance qui l’entourait et l’accueil chaleureux qui lui fut fait.
Le contact entre nous ne s’est jamais rompu. Nos prières qui l’ont sans cesse accompagné montent plus que jamais vers lui : la nuit de la longue maladie est devenue Lumière de son éternité.
*Jean Prieur écrivant la préface du Tome I de Vers le Soleil de Dieu
dans le jardin d’Amboise.
Dernière phrase de cette préface « Dieu seul dirige et c’est Lui qui permet qu’Arnaud parvenu sur les premières marches du Royaume raffermisse et rafraîchisse notre foi et que son œuvre juvénile frissonne aux quatre vents de l’Infini comme un drapeau couleur de Ciel. »
Auparavant était annoncée l’évolution du messager : « Arnaud continue de se développer, (...) il prendra son rythme de croisière dans les immensités célestes... »
Jean Prieur ne s’est pas trompé car Frère Claude conclura ainsi sa préface du tome IV de Vers le Soleil de Dieu : « L’auteur de cette préface, prêtre catholique, n’ignore pas que les messages d’Arnaud ont une portée universelle. » Tome IV p 9
Ainsi Arnaud a été rejoint par ces deux profonds connaisseurs de ses messages dont ils ont aimé l’œuvre christique qu’ils ont contribué à faire connaître. L’Amour les réunit désormais pour l’éternité, une éternité dans « les immensités célestes », ce qui rejoint cette phrase du Christ à la fin du tome V « J’ai d’autres vues pour lui (Arnaud), il y a d’autres mondes à parcourir. »
« Le monde terrestre de l’homme, a écrit Einstein ne vaut que pour l’homme terrestre, mais un autre monde, et beaucoup d’autres mondes, aussi réels que le nôtre, mais construits sur une autre échelle, valent pour ceux qui sont à cette échelle. » cité par Jean Prieur
De gauche à droite : Père Maurice Becqué, rédemptoriste et docteur en Théologie, Jean Prieur et Marcelle de Jouvenel.
Jean Prieur et la consolation :
Parmi les pages admirables écrites par notre ami Jean pour aider ceux qui souffrent de la perte d’un être cher, je choisis le passage suivant clair et tellement persuasif dans sa simplicité :
« La plupart des notions concernant l’après vie sont des clichés et des caricatures ; elles se traduisent en propos que vous ne devez pas répéter :
Ne dites pas, il n’est plus.
Dites : il est plus.
il est plus que jamais,
plus que jamais vivant.
Ne dites pas : Il n’est plus.
Dites : il est encore,
il est toujours,
il est pour toujours.
Il est ailleurs, dans un autre espace, dans un autre temps, il est avec tous les attributs de l’être : la pensée, la perception, le souvenir, le mouvement, l’amour.
Ne dites pas : plus jamais heureux
Dites : Il est plus heureux que jamais.
e
La Parabole du papillon matérialiste :
Dans son ouvrage : « Cet au-delà qui nous attend », ce best-seller qui continue à faire œuvre de consolation, Jean Prieur commence dès l’introduction à démolir le principal argument utilisé par ceux qui, sceptiques sur la survie, s’efforcent de détruire sa possibilité d’exister : « Dès qu’il est question de la vie future, on objecte immanquablement à ceux qui en affirment l’existence : « Personne n’est revenu de là-bas pour nous dire ce qu’il en est... »
Il utilisera cet argument dans un autre best-seller : « La nuit devient Lumière ». Sa méthode est très habile et se termine par une parabole irréfutable. Jugez-en :
« Ne dites pas : Personne n’est revenu de là-bas pour nous dire ce qu’il en est. L’argument est vieux comme les pyramides, on le trouve déjà dans un manuscrit égyptien.
Ne faites pas le raisonnement du papillon matérialiste qui, n’ayant jamais traversé l’hiver, n’ayant jamais vu l’un de ses congénères en revenir, en concluait : « De toute la force de mes convictions logiques et scientifiques, fondées sur mon expérience et celle de ma race, j’affirme qu’il n’existe pas, qu’il ne peut exister d’autre monde que celui qui nous entoure et que nos maîtres ont appelé le Printemps-Eté.
L’hiver n’existe pas et ne peut exister pour la bonne et simple raison qu’aucun Papillon n’est revenu de là-bas pour nous dire ce qu’il en est. »
Cher Jean, combien de blessés de la vie, lisant cette parabole du papillon matérialiste vous ont-ils remercié en eux-mêmes pour cette Espérance que vous avez fait naître en eux et qui transforme en attente des retrouvailles leur désespoir du « plus jamais ».
Que les Anges ainsi que les Enfants de lumière et aimés du Ciel vous entourent et particulièrement les messagers christiques : Pierre, Paqui, Roland et Arnaud. Nous nous reverrons tous un jour et nous pourrons vivre ensemble le Bonheur des Cieux, entourés d’immortels papillons, légers comme les célestes saisons de l’Amour éternel.
Nicole Gourvennec
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