«ô Christ, que ta Vie soit notre force »
Les deux textes qui vous sont présentés sur la Résurrection ont l’originalité d’être issus, l’un de l’homélie d’un prêtre, Frère Claude (1) et l’autre, du messager Arnaud.
Chers lecteurs, vous connaissez l’un et l’autre et vous savez combien leur lien fut étroit de la Terre au Ciel.
En effet Frère Claude a découvert très tôt les premiers livres d’Arnaud que lui avait offerts une paroissienne et, à partir de cette lecture, il a pendant 20 ans œuvré pour les faire connaître, écrivant la préface du tome IV de Vers le Soleil de Dieu qu’il connaissait parfaitement, comme les trois autres livres déjà publiés.
Il suivait aussi de près le MDE Stella, d’autant plus qu’il avait reçu un message me demandant d’écrire « Dis-leur, Mamoune »(2). Ses encouragements m’ont été précieux car je disposais de peu de temps mais son insistance, corroborant celle d’Arnaud, m’a donné le courage et la force d’obéir...
Notre union avec Frère Claude fut exemplaire et tellement profonde que son départ vers le Royaume nous a laissés Paul et moi « orphelins », même si nous savons qu’Arnaud est heureux au Ciel avec lui et bien sûr avec le Père Jean Niol, Frère Fabien, Frère Marc, et tant de prêtres amis qui l’ont rejoint ...
A – L’homélie de frère Claude 2014 : « N’ayez pas peur. » (Veillée pascale)
Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ?
« Le monde est comme un tombeau, perdu dans le désespoir, le mal, la souffrance et le péché.
Beaucoup d’hommes ne croient ni à la résurrection ni à la vie éternelle. Bruits de guerre, de crise économique et politique, faim dans le monde, drogue et abus sur des innocents. Etc. etc. Je n’en finirais pas de faire la liste de tous les maux qui nous étreignent. Et pour couronner l’ensemble, au bout de ce cycle infernal : la mort. Autant de pierres qui nous empêchent de sortir de nos tombeaux. « Qui nous roulera la pierre trop lourde pour nos faibles forces ?
Qui ? Jésus ressuscité ! Oui, il est vivant. Alléluia.
Trois femmes : Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et Salomé étaient venues au tombeau pour embaumer un cadavre (3). Elles sont obligées de repartir, leurs aromates dans les bras parce qu’il n’y a pas de cadavre.
Des femmes qui ont reçu un message à transmettre : « Allez dire à ses disciples et à Pierre : il vous précède en Galilée ».
Des femmes qui repartent « toutes tremblantes », en ne disant « rien à personne , car elles avaient peur », alors qu’on leur a dit : « n’ayez pas peur ». Que s’est-il passé ?
Christ est ressuscité. Le crucifié est vivant. Alléluia.
« N’ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth ? Il n’est pas ici ».
Mais où est-il ? Manifestement l’évangile veut détourner l’attention de ce tombeau désormais vide. Ne restez pas ici : « Il vous précède en Galilée » Ne restez pas en ce lieu de mort devant ce tombeau. Allez en Galilée, dans cette terre qui est la vôtre. Si nous croyons au Christ ressuscité, nous aussi, nous l’entendrons nous dire au cours de cette veillée pascale : Allez ! je vous précède.
Retournez près de vos frères. C’est là que je vous précède et dites-leur :
Le monde n’est pas comme un tombeau,
la pierre qui le fermait a été roulée.
N’ayez pas peur ! Je suis vivant. Alléluia !
L’évangile de la résurrection selon Saint Marc se termine de la façon curieuse à laquelle je faisais allusion : les femmes « s’enfuirent du tombeau et ne dirent rien à personne. » Ce silence devrait nous parler. Oui, c’est un silence qui parle ! Il nous dit que la foi est l’accueil d’une confidence qui touche le secret des cœurs.
Ce soir, Dieu nous murmure au cœur que la mort n’est pas la fin de tout, mais le début d’une vie nouvelle. Si notre monde doute de la résurrection et de la vie au-delà de la vie terrestre, n’est-ce pas parce qu’il ne sait plus écouter le message d’espérance laissé aux hommes par Jésus : « N’ayez pas peur ! J’ai vaincu le monde ».
Tout ne se termine pas avec la dalle de béton ou la pelletée de terre sur le cercueil ni la mise au tombeau de notre pauvre corps de mort. Jésus nous sort du tombeau. Il a roulé la pierre.
Avec lui nous croyons en la vie. Il a vaincu la mort. Il est vivant. Amen. Alléluia !
Frère Claude
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B - Jésus par la mort a vaincu la mort. écoutez la voix céleste d’un petit messager du Christ qui nous raconte comment, réveillé, plus vivant que jamais, il a vécu au Ciel sa première Fête de Pâques, six mois après son envol vers le Royaume.
« La Résurrection de Jésus est fêtée de manière splendide ici car elle contient toute la Foi, elle implique et déroule toutes les conséquences de son Mystère : croire en la Résurrection de Jésus‑Christ (phénomène unique, premier et dernier, seulement préfiguré -et pour cause- par la résurrection de saint Lazare), c'est « accepter » , accepter en aimant de tout son être humain et spirituel, le Fils de Dieu, né de la Vierge Marie, mystérieusement, sans intervention de l'homme.
C'est donc savoir, oui savoir, Connaître que Marie est vierge. La Résurrection de Jésus contient tous les autres Mystères, Mystères qui sont au cœur de notre Foi et qui, sur Terre, sont en même temps explications et limites... non pas qu'ici nous sachions tout sur les Mystères, mais nous percevons beaucoup, de façon incommunicable. Et plus nous allons vers Dieu, plus nous Connaissons !
La Résurrection de Jésus contient notre propre Vie Éternelle. L'imitation parfaite de Jésus ‑ si elle était possible ‑ nous donnerait, immédiatement après notre mort, la Résurrection, cette Résurrection que nous n'atteindrons qu'au bout du voyage en deux temps : Terre et Ciel. Mais l'imitation parfaite de Jésus n'est pas possible : nous n'avons pas été engendrés par Dieu tout un comme Lui, et donc nous ne pouvons pas être « ressuscités » comme Lui.
Mais nous détenons en nous la Vie, celle que j'ai, celle que nous avons tous ici, celle que tout homme détient déjà, croyant ou pas, baptisé ou pas, chrétien ou pas. Mais s'il a été donné à un homme d'être chrétien, comme une chance qui se mérite et qui est le grain qui doit mourir pour fructifier et profiter au maximum aux autres, il se réveille plus tôt, comme celui qui, se levant de bon matin est bien d'aplomb, le corps sain, l'esprit vif.
Plus Vivant que les vivants, il va vers sa Résurrection, sans crainte, avec joie et aussi humilité ‑ car il n'est pas encore parfait,...
Ici nous chantons avec vous ; en ce moment, nous prions, nous nous réjouissons de votre Joie. Nous ressentons Pâques plus que Noël dans le cœur des hommes : ils sont plus profondément sensibles à son Mystère ‑ Noël est trop entouré de paganisme ! Et puis, la naissance de Jésus n'est pas le Mystère central ; c'est la Résurrection qui est le moyeu de la roue de la Foi ! » Arnaud (Tome1) pp 133 -135)
« Le Christ est ressuscité des morts !
Par la mort
Il a vaincu la mort.
A ceux qui sont dans les tombeaux,
Il a donné la Vie. [...]
Jour de la Résurrection ! [...]
C’est la Pâque,
La Pâque du Seigneur !
De la mort à la Vie,
De la terre jusqu’au ciel,
Le Christ, notre Dieu,
nous conduit. [...]
Tout est rempli maintenant de lumière,
Le ciel,
La terre
L’enfer ...
Que toute la création
célèbre
la Résurrection du Christ
dans laquelle est fondée sa Vie. »
Lumineuse Pâque à vous tous,
Ciel et terre unis dans la Joie du Christ ressuscité.
Nicole Gourvennec
Notes
1- Textes du Blog, N°s69 ;70 ; 73.
2- TV pages 73 ; 152 ;153
3- Les femmes Myrrophores (qui portent les parfums) apportent des onguents au Christ. Elles voient un ange descendu du Ciel, au vêtement blanc comme la neige et qui exprime par cette blancheur la Gloire du ressuscité.
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