La Chandeleur ou Fête des Chandelles tire son nom des « chandelles » ou cierges bénits que l’on portait lors de la procession en l’honneur de la première venue au Temple de l’Enfant Jésus, Lumière pour éclairer les nations (Lc 2,22-32). C’est une fête chrétienne célébrée tous les 2 février, soit 40 jours après Noël.
Si la Chandeleur provient d’un rite païen romain, c’est une fête qui fut christianisée par le Pape Gélase 1er au Vième siècle. C’est donc bien une fête de la religion catholique qui donne lieu à la bénédiction des cierges, puis à une procession aux chandelles jusqu’à l’Eglise où a lieu une messe solennelle, ceci afin de rappeler aux fidèles la montée de Joseph et Marie, portant Jésus au Temple. A l’issue de la messe, chaque fidèle rapporte chez lui un cierge, en veillant sur la flamme qui ne doit pas s’éteindre durant le trajet afin que ses vertus purificatrices et protectrices soient préservées.
Aujourd’hui la Chandeleur est associée aux crêpes que l’on cuisine pour cette fête. C’est en quelque sorte un joyeux partage culinaire. J’en veux pour exemple le mail sympathique que j’ai reçu de l’équipe Overblog s’intitulant : Et que ça saute !
Et ce qui doit sauter, ce sont les crêpes qu’il faut faire s’élever le plus haut possible au-dessus de la poêle d’un geste habile qui les fera ensuite revenir sans tomber … sur le sol ! La manoeuvre peut s’avérer délicate puisque, d’après le commentaire ajouté par Overblog, il est nécessaire pour respecter la tradition de faire sauter les crêpes en même temps qu’une pièce dans la main… Ajoutons que la signification de la fête des crêpes n’est pas complètement étrangère à celle de la Fête des Chandelles car elle signale les prémices de la sortie du plein hiver et l’ouverture vers la lumière du printemps.
Hélas, toute célébration joyeuse de l’ouverture vers la lumière est pour l’instant interdite à nombre de nos contemporains, ceux qui habitent des régions particulièrement éprouvées. Comment oublier en ce 2 février 2014 ces spectacles dantesques que nous offrent la façade atlantique, ainsi que le littoral breton et la Manche, subissant depuis de longues semaines une pluie incessante engendrant la crue des rivières, transformant les rues des villes en cours d’eau, inondant les maisons, cependant qu’une forte houle maritime, des vagues géantes de plus de huit mètres et des vents violents alliés à de très forts coefficients de marées, se conjuguent pour gommer le trait de côte qui s’embrouille…
Quant aux dunes, elles s’effacent progressivement. Comme l’écrit Denis Daumin dans la NR du 1er février, ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est elle qui se venge d’être pillée et mange sa terre. »
Que faire ? Certes comme on l’a tenté pour la tempête Xynthia mettre en place un arsenal de protections mais la récidive est là et ce n’est peut-être pas la dernière…
Et si, en ce jour de la Chandeleur, l’on voulait bien prendre en compte ces avertissements prophétiques du messager christique Arnaud qui, dès 2000, en appelait à la Chandeleur des âmes, seule protection de l’homme contre les forces de destruction, Lumière du Christ contre les ténèbres ?
La Chandeleur des âmes
« Plutôt que de dresser de fallacieux bilans des siècles et des millénaires, empilés comme des livres, préparez-vous à la sombre nuit qui approche. Vous voyez bien que la Lumière baisse. L’humanité et la nature se dégradent rapidement car de jour en jour l’homme dérègle l’homme et la nature* conçue pour lui. Ces ténèbres tant extérieures qu’intérieures seront provoquées par la folie de l’homme (… )
Il n'existe aucun futur sans présent assumé. Or comme tout ce qui est moderne n'est pas démoniaque, il est nécessaire de vivre son temps pour avancer. Mais, dorénavant, seul l'esprit doit animer celui-ci car le monde tangible ne tient plus qu'à un fil, celui de l'Esprit. L'homme le coupera-t-il aussi après avoir rompu celui de la Nature ? De décisifs progrès spirituels devront compenser l'échec, évident mais non avéré pour la multitude, de toute votre science. Mais n'avez-vous pas déjà abandonné celle-ci pour l'aride technologie ?
Echafaudez aujourd'hui la futurologie de l'homme spirituel plutôt que celle de l'homme charnel. En effet :
- En présence d'un univers naturel dont les systèmes sont irrémédiablement déréglés, la multiplication et l'aggravation des catastrophes croîtront. Après chacune d'elles, vos parades sécuritaires s'affaibliront (…)
- D'ingénieur de son environnement, l'homme deviendra modeste bricoleur. Est-ce à dire que savoirs et techniques si peu fiables devront être abandonnés ? Certainement pas, mais ce ne sont que de fragiles béquilles. L'homme que Dieu désire, l'homme de son salut, doit être plus tiré par l'esprit que porté par la matière. De catastrophes naturelles en faillites technologiques, le monde, votre monde, réagira ainsi qu'un pantin désarticulé : un organe fonctionnera, un autre pas ou très mal (...)
Alors les hommes, abasourdis, anéantis, seront prêts à recevoir le Christ « Lumière pour éclairer les nations » (Lc.12, 48) et ils le seront d’autant mieux que les chrétiens « à qui on a beaucoup donné » et à qui « il sera beaucoup demandé » auront bien œuvré par la création de vastes ensembles virtuels issus de communautés réelles, foyers ardents** (…) ».
Ainsi, réalités incontournables et virtualités associées, Tradition et modernité réconciliées, oeuvreront ensemble un temps, celui du sauvetage (…)
Par la permanente Chandeleur de vos âmes, afin que chaque foyer chrétien se manifeste dans les ténèbres, extériorisez votre indicible espérance par une veilleuse et soyez vous-mêmes des VEILLEURS. Le « Dragon des profondeurs » n'osera pas s'attaquer à ces nouveaux sanctuaires ( …) car ce qui désormais créera le sanctuaire, ne sera ni la pierre, ni le mortier, ni l'ardoise, mais la Lumière sous toutes ses formes : réelle, artificielle, symbolique et surnaturelle (…) » Arnaud Vers le Soleil de Dieu Tome V
* « L’homme n’est pas un simple matériau que l’on peut façonner… » Bérénice Levet
** N'est-ce pas ce que s'efforce de créer le Mouvement de l'Espérance Stella ?
Nicole Gourvennec